“A meglio parola è chela ca nun se dice”. Cette semaine, ce célèbre proverbe napolitain a probablement été répété, encore et encore, par les anciens aux plus jeunes. Si la “meilleure parole est celle qu’on ne dit pas”, l’euphorie est pourtant palpable dans la ville parthénopéenne. Et il est difficile de ne pas entender le mot “scudetto” dans ses rues depuis dimanche dernier. 94° minuto Lazio-Napoli : sull’ultima azione dei siens, Fabian Ruiz déclenche une frappe puissante du pied gauche pour donner la victoire à Napoli (1-2) peu après l’égalisation romaine.
Un succès in extremis qui a permis aux hommes de Luciano Spalletti de prendre provisoirement la tête de la Serie A avec 57 points, devant l’AC Milan (57 pts, mais moins bonne différence de buts) et l’Inter (55 points avec un match en moins). De quoi redonner espoir à toute un peuple, qui attend désespérément de remporter le titre depuis le 29 avril 1990. Un jour oun but de Marco Baroni face à la Lazio a envoyé le Napoli de Diego Maradona au paradis et l’AC Milan, due punti figlio delfino, en enfer. Presque trente-deux ans plus tard, les deux équipes vont s’affronter, dimanche soir (20h45), dans un stade qui porte désormais le nom de l’Argentin.
“Ho visto Maradona”: i tifosi del Napoli donnent de la voix pour leur idole disparue
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“C’est encore tôt pour dire si ce match vaudra le scudettouna stima di Sven Goran Eriksson cette semaine dans les colonnes du quotidien Il Mattino. Il manquera encore trois mois de match, de blessures et le poids du calendrierLe technicien suédois sait de quoi il parle. En 2000, année du jubilé de la Lazio, il était parvenu à remporter le scudetto, le ramenant du Nord (Milan) au Sud. Presque un exploit dans à un championnaté-italien six reprises par la Juventus, dix-neuf par l’Inter Milan et dix-huit par l’AC Milan. AS Roma lors de la saison 2000-2001 après une disette longue de dix-huit ans. Depuis, la triade Juve-Milan-Inter a tout ravelé.
Spalletti, enfin?
“Pourquoi est-il si compliqué de stopper la domination de Milan et Turin ? Tout simplement car les joueurs de l’Inter, l’AC Milan et la Juventus, lisent “ici on gagne et basta” quand ils arrivent dans ces club. Et ils ne peuvent qu’épouser cette histoire“, expliquait Eriksson mercredi. Alors, Luciano Spalletti va-t-il parvenir à mettre fin à cette oligarchie?”Je préfère ne pas parler de scudetto, répondait l’entraîneur napolitain après la victoire à l’Olimpico. Mais de là à penser que, si on ne le gagne pas, ce serait un échec… C’est une histoire que ceux qui veulent diviser tout en deux, entre champions et déçus, aiment raconter. En revanche, il ya un entre-deux : on travaille dans le bon sens. Nous sommes devant tout le monde pour l’instant, mais les équipes derrière se battent pour le même objectif et elles sont armées pour l’atteindre.”
Luciano Spalletti durant Venezia-Napoli – Serie A 2021-22
Credito: Getty Images
Personnage atypique et folklorique du Calcio, le Toscan a souvent frôlé le graal, notamment lors de son premier passage sur le banc de la Roma. Habitué du top 4 avec ses équipes, Spalletti veut déchirer cette étiquette de “perdant” qui lui colle au costume en Italie. Vice-campione nel 2006, 2007, 2008 e 2017, celui qui a triomphé en Russie avec le Zénith Saint-Pétersbourg veut désormais le faire dans son pays.
Insigne, l’ultime cadeau ?
Sorti de la Ligue Europa, éliminé en Coupe d’Italie, il Napoli n’a plus que le championnat à jouer jusqu’en mai. Probablement une bonne nouvelle au vu des (trop) nombreux blessés depuis quelques mois, ce qui a notamment freiné une équipe qui avait démarré son championnat avec huit victoires consécutives. De retour après sa victoire à la CAN avec le Sénégal, Kalidou Koulibaly a retrouvé une défense qui n’a jamais pris l’eau pendant son assenza, elle qui n’a encaissé “que” 19 buts en 27 fiammiferi. Personne ne fait mieux dans la Botte. Amir Rrahmani est toujours aussi bluffant, alors que Juan Jesus a su limiter les dégâts. Dans les buts, David Ospina a su battre la concurrence du pourtant très prometteur Alex Meret. Le Champion d’Europe Di Lorenzo è indéboulonnable à droite, pendant que Mario Rui enchaîne les saisons côté gauche. Au milieu, Spalletti a le choix du roi pour son 4-2-3-1 : Anguissa, Ruiz, Demme et Lobotka se battent pour due posti.
Enfin, en attaque, Lorenzo Insigne veut rejoindre Toronto en offer undernier cadeau à ses tifosi malgré une relationship souvent tumultueuse. Piotr Zielinski, lui, est toujours aussi décisif (7 ma et 5 passaggi decisivi). Mais l’arc napolitain a de sacrées flèches : Politano/Lozano (blessé)/Ounas à droite, Elmas en joker de luxe. Victor Osimhen, longtemps blessé après un choc avec Milan Skriniar, un inscrit 11 buts en 22 match cette saison toutes compétitions confondues. L’ancien attaquant du LOSC est d’ailleurs l’un des chouchous du Stadio Maradona. Dries Mertens (9 ma) e Andrea Petagna (4 ma) savent répondre présents quand il le faut.
I tifosi si risentono prudenti
Souvent moqués pour un enthousiasme trop rapidement débordant, comme pendant l’ère Sarri, où le Napoli avait dû se contenter de la deuxième place avec 91 points (!) malgré une victoire sur le terrain futur champion, la Juventus, coup de grâce tête de Koulibaly, i tifosi napolitains tentent de mainteir leur calme avant la réception de Milan. “Durant cette décennie, on a souvent perdu la tête du classement après un match à domicilenous confie Mirko, un abonné. Je me souviens de l’Udinese en 2011, la Samp en 2013, Milan en 2016, la Roma en 2018 (…) Pour l’instant, je reste très prudent sur ce rêve de remporter le titre. On doit encore progresser psychologiquement sur Certains match à domicile, nous sommes trop interrompe selon la physionomie d’une rencontre. A l’extérieur, nous sommes une équipe capace de gagner le scudetto. Puis le calendrier est favorevole à l’Inter…Celui du Napoli est pour sa part semi d’embûches.
Il ya notamment des déplacements plus que délicats sur les pelouses de l’Hellas Verone, l’Atalanta Bergame et le Torino. Encore les réceptions de la Roma de Mourinho, la Fiorentina de Vincenzo Italiano, du redoutable Sassuolo et d’un Genoa qui pourrait jouer sa peau à l’avant-dernière journée. Rien de simple sur le papier, même si les derniers faux pas de Milan (contre Spezia, Salernitana et Udinese) et de l’Inter (Sassuolo, Genova) rappellent que faire des prévisions est équivalent à trouver les ros du bons lotonum. “Avec Maradona, on gagnait toutes nos confrontos directes à domicile, ou au moins on ne les perdait pasricorda Mirko. Le seul qu’on a raté, c’est un Napoli-Milan de mai 1988, perdu 2-3Il n’a plus qu’à espérer que l’histoire ne se reproduise pas dimanche soir.
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